L’imagerie mentale et ses bénéfices (1/2)
Vous entraînez déjà beaucoup votre corps et voulez encore progresser techniquement et physiquement sans en avoir le temps ou l’énergie ? Sachez qu’une technique de préparation mentale a scientifiquement prouvé son efficacité pour : améliorer sa technique, progresser physiquement et même réduire son anxiété, en utilisant juste votre tête : l’imagerie mentale.
Sceptique ? Je vous propose un article écrit en deux parties (écrit sur la base d’articles scientifiques) pour vous faire votre propre opinion.
En tout premier lieu qu’est ce que c’est que l’imagerie mentale ?
L’imagerie mentale c’est le fait d’utiliser les cinq sens (la vue, l’ouïe, le kinesthésique, l’olfactif et le goût) pour créer une action dans sa tête.
Prenons un exemple tout simple, si je vous demande de faire de l’imagerie mentale d’un citron, vous pouvez voir l’image du citron, sentir son odeur, imaginer la sensation de l’écorce du citron sous vos doigts ainsi que son goût dans votre bouche.
Vous vous demandez certainement quel est le rapport avec le sport ?
Tout simplement parce qu’une partie de notre cerveau a du mal à faire la différence entre ce qu’il imagine et ce qu’il voit et ressent réellement (eh oui !)
Donc si vous vous imaginez réaliser une action, elle s’est réellement produite pour votre cerveau.
Gardons l’exemple du citron. Imaginez ce citron sous vos doigts, sa couleur, son odeur et même son goût très acide. Si vous arrivez à vous représenter cela de manière très fine et précise vous allez sans aucun doute commencer à saliver légèrement plus.
En effet votre cerveau est persuadé de manger un aliment très acide et va envoyer des informations nerveuses pour augmenter cette salivation.
Donc si vous vous imaginez pratiquer votre sport, votre cerveau va envoyer des signaux à votre corps et cela va vous permettre de :
- Améliorer votre technique (au shoot, au service etc…)
- Gagner en force
- Récupérer plus vite d’une blessure
- Réduire votre anxiété
- Améliorer votre concentration
Voici les explications scientifiques :
1. Améliorez votre technique
Des chercheurs ont montré que lorsqu’on s’imagine réaliser un geste, le cerveau s’active de la même façon que lorsque le geste est réellement effectué. Blaslotto en 1996 a montré que le cerveau envoie même des impulsions aux différents muscles qui sont sollicités pour réaliser le geste.
En clair ça veut dire quoi ?
Que plus tu t’imagines lancer ton ballon dans le panier de basket, plus tu seras précis quand tu le feras en vrai !
La preuve ?
Ce même chercheur a fait une expérience : il a fait 2 groupes de basketteurs de même niveau.
Le 1er groupe fait 1h de lancer franc par jour
Le 2e groupe, s’imagine 1h par jour faire du lancer franc, sans jamais en faire vraiment
Les résultats sont spectaculaires !
Le 1er groupe améliore ses performances de 24%
Le 2e groupe qui ne fait que de l’imagerie mentale progresse lui de 23% !!
Quasiment autant que le premier groupe sans jamais toucher un ballon de basket !
Donc si vous combinez l’entraînement de votre tête et de votre corps, la progression sera encore plus grande.
2. Gagnez en force
De la même façon que pour l’amélioration de la technique lorsque vous vous imaginez réaliser un mouvement de musculation, votre cerveau envoie des signaux à vos muscles concernés et cela permet de gagner en force (si la pratique est régulière)
Intrigué ?
Sachez que de nombreux chercheurs ont fait des études pour comparer l’augmentation de la force entre
- Les sportifs qui s’entraînent uniquement physiquement
- Les sportifs qui s’entraînent en faisant uniquement de l’imagerie mentale
En 2015, une étude faites par Samuel C. Scholefield et ses collaborateurs a réuni tous les résultats et fait le bilan.
Les résultats prouvent encore que le cerveau humain est très fort :
Ils montrent que si ce sont (logiquement) les sportifs qui s’entraînent physiquement qui progressent le plus, ceux qui ne pratiquent que de l’imagerie mentale gagnent également en force !
Ils démontrent même l’intérêt de l’imagerie mentale lors de blessures !
Les résultats des études attestent que pendant les périodes d’inactivité totale à cause d’une blessure (ex : jambe ou bras dans le plâtre) la pratique de l’imagerie mentale permet de limiter la perte de force et donc de faciliter le retour à la compétition.
La première partie de l’article est terminée. La seconde partie sortira la semaine prochaine. On parlera de blessure, d’anxiété et de concentration.
Si vous ne pouvez pas attendre le prochain article, que vous avez d’autres questions sur les thématiques abordés, vous pouvez me joindre directement au 06.32.12.56.62 ou prendre rendez-vous pour commencer à entraîner votre tête.